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    Les plus Belles Randonnées du Maroc

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    Sur le versant sud-est du Haut Atlas, il existe un autre Maroc… un somptueux bijou enchâssé dans les aspérités montagnardes, j’ai nommé : la vallée des roses, les Gorges du Dadès et du Todgha 

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    Sommaire

    • Itinéraire : 12 jours de road trip au Maroc
    • 5 jours au coeur de la bouillonnante Marrakech : Palais de la Bahia, Jardin Majorelle et marchandage dans le souk, le dépaysement est total !
    • 4 jours à Aït-Ben-Haddou, traditionnel village berbère : mon coup de cœur au Maroc !
    • Les plus belles randonnées du Maroc 
    • Escapade iodée à Essaouira

    Ciel bleu vif sur l'ocre du sable

    La route entre Skoura et M’Gouna est déjà un spectacle en soi. Ciel bleu vif qui vibre sur l’ocre du sable, des routes qui serpentent et vous donnent le vertige à chaque virage, et bien sûr, l’Atlas, imposant, aux sommets immaculés. Sans oublier les cascadeurs inhérents à la circulation marocaine. Ces dangers publics n’ont que faire des ravins de part et d’autre de la route :  « J’accélère et je continue le dépassement, réponse A ».

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    La Vallée des Roses

    Dans la vallée, oh oh, de Dana lalilala… fin de citation.

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    Située dans le sud marocain, au pied du Haut-Atlas, la vallée doit son nom à la présence de haies de rosiers. C’est au Xème siècle que la rose de Damas aurait été introduite par des pèlerins au retour de la Mecque, visant à éloigner les chèvres des cultures (et les mauvais djinns).

    Afin de préserver la qualité de leur arôme, femmes et enfants s’attellent à la cueillette des boutons dès la fraîcheur du matin, et reprennent cette tâche minutieuse au coucher du soleil, lorsque la chaleur sera retombée. La distillation est réalisée dans deux usines de la région et la récolte produira de l’eau de rose, qui peut être utilisée à des fins culinairescosmétiques ou médicinales.

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    Bien que nous n’ayons pas la chance d’admirer la floraison, les paysages arides de roches  ocres et roses, creusées par le cours de l’oued Dadès, donnent vie à une végétation luxuriante. Champs de coquelicots et figuiers de barbarie assurent un spectacle merveilleux.

    Nous traversons une enfilade de canyons. Paysage minéral où surgissent de majestueuses kasbahs. S’étend alors une longue suite de petits villages traditionnels Berbères accrochés à la montagne. Tableau d’un Maroc qui n’aurait pas changé. On y croise des lavandières, des femmes lourdement chargées effectuant de grandes traversées, sous une chaleur de plomb.

    L’entrée est invisible au voyageur sans guide. C’est  un point négatif que l’on pourrait étendre au Maroc, dont le patrimoine et l’histoire sont rarement mis en lumière, même dans des lieux très touristiques, quand l’aspect tourisme et consommation superficielle est omniprésent…

    Cela ne nous empêche pas de nous égarer sur quelques sentiers pour mitrailler l’horizon.

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    Pour une poignée de dollars

    De M’Gouna, nous continuons notre route vers la vallée du Dadès, en direction de Boumalne-du-Dadès, jusqu’à Tineghir, et les gorges du Todgha.

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    Sans crier gare, (« GARE ! ») un gamin a surgi des steppes. Une fois encore, nous nous faisons racketter pour avoir eu l’audace de photographier un troupeau de biquettes…

    Le monde va mal. L’économie mondiale menace les cinq dirhams que je garde précieusement dans mon porte-monnaie et, à défaut d’être héritière de métier, je lui offre des chips au barbecue. Mais le jeune effronté ne se laisse pas apprivoiser ; il me dévisage comme si j’avais proféré des insultes à l’égard de sa mère et exige de la moula. Faites des gosses, qu’ils disent…

    Nous nous abstiendrons de dégainer l’appareil photo, même lorsqu’il s’agit d’un bête palmier, de peur que son possible propriétaire nous facture la prise de vue.

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    Sur la route, vers Boulmane

    Boulmane Dadès​

    Nous faisons une halte dans le village trop kiki de Boulmane Dadès, le point de rencontre des berbères de la région, caractérisée par ses cultures en terrasse de dattes, de fruits et de roses.

    À notre arrivée : personne. Pas âme qui vive dans cet hôtel en construction qui ne ressemble aux photos qu’en plissant les yeux et en penchant la tête à 45° les soirs de pleine lune. Un peu comme votre date Tinder, finalement. Un voisin nous prie d’aller voir ailleurs en attendant que notre hôte nous reçoive enfin. Nous partons nous promener dans la fraîcheur ombragée des orangers, accompagnés par l’eau qui court dans les canaux d’irrigation et le chant des oiseaux. Un havre de paix, vous dis-je ! Une heure plus tard, le dénommé Ali nous envoi paître à son tour, le temps qu’il parvienne à rétablir l’eau chaude. Nous en profitons pour filer vers les gorges du Dadès.

    Gorges du Dadès

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    Les paysages le long de la N10 sont des plus arides. Un décor fait de kasbahs et d’oasis qui siègent dans un paysage rocailleux, prénommé « les doigts de singes ». Figuiers, peupliers, amandiers verdissent le tableau ocre, dont même les constructions en pisé prennent la couleur des roches qui les entourent. La vue rivalise de beauté, surtout en fin de journée, lorsque le soleil rase les routes en lacet. Nous regrettons de ne pas avoir élu domicile au sommet du Grand Canyon marocain.

    Appartement Ourti

    Ma note :
    0.5/5

    De retour à Boulmane, notre hôte bidouille les fils de notre climatisation, faisant passer Mc Gyver pour un vulgaire bricoleur de jouets Kinder. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il ne nous fasse pas un Claude François revival.

    Température ressentie dans l’auberge : -20°C. Pourtant, le bougre nous assure qu’elle fonctionne très bien sa clim’, en lui infligeant des secousses de magnitude 8 sur l’échelle de Richter. C’est peine perdue. La climatisation est sans doute en RTT, demain en formation, après-demain y a le pont, après elle est malade et après c’est les vacances. Fichtre ! Le peu d’intérêt que j’ai porté à mes cours de physique m’ont miraculeusement amené à cette conclusion : il n’y a pas assez de jus pour se chauffer ET s’éclairer. Du pittoresque, en veux-tu, en voilà !

    Je réquisitionne toutes les couettes à disposition en m’attelle à la fabrication d’une couverture de survie.

    Les yeux rivés sur la lampe grésillante, nous attendons la mort. Pour le même tarif qu’à Isfoula, nous avons le confort en moins, et des acariens en plus.

    Alors, je me questionnai sérieusement sur mes attentes d’occidentale privilégiée : Sommes-nous devenus des immondes bobos ne jurant que sur des taies d’oreiller en toile de boulgour bio et des bières au malt d’avoine éco-responsable ? Non. Nous nous sommes souvent contentés de peu, mais lorsque l’on réserve une nuit aussi chère à l’hôtel ce n’est pas pour nous replier dans la voiture, le corps en origami, coincé entre sur le tableau de bord et le levier de vitesse. 

    Nous mettons les voiles le lendemain, après avoir négocié le prix de notre séjour en Enfer. Ali acceptera à la seule condition que l’on ne lui attribue aucune mauvaise note.

    Gorges du Todgha

    Proche de la ville de Tineghir, à l’ouest de Ouarzazate, les gorges du Todgha (prononcer Todra) traversent le plateau calcaire de l’Atlas. Ce site constitue bien sûr un spot d’escalade réputé. 

    gorges du Todgha
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    gorges du Todgha
    gorges du Todgha

    Vous garez votre voiture pour cinq dirhams et pourrez ensuite continuer l’ascension à pied. Les gorges peuvent culminer jusqu’à 300 mètres. Il faudra compter trois heures, à bonne allure, pour atteindre le village situé de l’autre côté. 

    Nous ressentons déjà les dégâts du tourisme : beaucoup d’enfants viendront vous réclamer de l’argent et vous suivrons à la trace sur plusieurs mètres. Mon syndrome « École des fans » aurait voulu les aider mais au bout de la cinquantième fois, c’est relou. Trouvez-vous une occupation, faites du scoubidou ou allez jouer au bord d’un ravin, nom d’une pipe !

    Changement de plan

    Après la randonnée dans les gorges de Todgha, Nono se motive à avaler les derniers kilomètres jusqu’à Merzouga. La route est longue, nous arrivons devant les dunes en fin de journée.

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    Sur la route, en allant à Merzouga

    Merzouga, les portes du désert

    Les « Portes du Désert » n’auraient pas mieux défini Merzouga : nous nous attendions à un village bourré de charme, pleine d’adresses chaleureuses où s’y reposer ; au lieu de ça, des ruines post-apo, peu engageantes et un paysage sépia, balayé par les vents de sable de l’Erg Chebi. Nous constatons que la majorité des touristes viennent accompagnés de guides locaux et ne prévoient pas forcément une halte dans ce village. Toutefois, notre excursion n’est prévue que dans trois jours… alors que nous nous mettons en quête d’un logement, un individu se jette sur notre véhicule… (les films d’horreur démarrent toujours ainsi !)

    Ma sympathie a des limites, que les rabatteurs transgressent allègrement

    Malgré tout ce que l’on  pourra vous dire, il y a encore de la bonté en moi. Je partage mon paquet de chips, je ne bois pas avant d’avoir trinqué et je ne laisse jamais le rouleau de PQ vide… Pourtant, ma sympathie a des limites, que les rabatteurs transgressent allègrement.

    L’individu en question a pour mission de choper du touriste, afin de les entraîner dans des auberges, des restaurants ou de les emmener en excursion.

    Oubliez le classique “désolé.e, je suis pressé.e” servi habituellement aux associations de sauvetage de belettes cendrées. Nous avons affaire ici au boss final du forcing. Et malgré notre désintérêt manifeste et répété, le bougre enfourche sa mobylette et se lance à nos trousses

    Sachez que parmi les situations les plus anxiogènes, s’agripper à la voiture d’un inconnu en martelant violemment son pare-brise, arrive très nettement en tête devant « faire popo chez des gens, sans savoir si les toilettes sont bien isolées », et ne constitue EN RIEN à une technique de prospection chiadée. En revanche, c’est un moyen efficace de passer pour un dangereux PSYCHOPATHE !

    Adieu Merzouga. Le désert, ce sera une prochaine fois ! Nous mettons le cap vers la belle Essaouira, en comptant une escale à Aït-ben-Haddou. Au total : douze heures dans les pattes, et une nuit dans la voiture. Les aléas du voyage…

    Nous nous réveillerons en sursaut après que l’on ait frappé à la vitre : pas de rabatteur cette fois, mais Abdou qui nous invite vivement à rentrer à la kasbah ! 

    En bref

    Hébergement

    S'arrêter dans une des auberges à Boulmane ou tester l'hôtel au sommet des gorges du Dadès, la vue est incroyable !

    Activités

    On programme des randos sur plusieurs journées (suivi d'un guide pour trouver l'entrée), dans les gorges de Dadès, Todgha et la vallée des roses

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